jeudi 27 février 2014

27 fev. Direction Bangkok

La route est longue jusqu'à Bangkok, pas forcément agréable, et si l'on ne veut pas avoir à prolonger le visa thaï il faut avancer un peu.
Nous prenons le train, 112bahts pour 2 adultes, 330 pour les vélos et la remorque. Ca fait cher pour les vélos, ce devait 90/vélos, mais la remorque aussi, et un +60bahts, que le mime du préposé m'indique être le prix de la manutention.
Bien que l'horaire ait été choisi pour sa possibilité de charger les vélos, nous avons droit à une demi-heure de suspense, rentrera, rentrera pas ?
Le coût de la manutention doit être lié au fait que le wagon à marchandise est un wagon normal désossé, et que tout est chargé par les fenêtres...
Un peu d'animation dans le train, beaucoup de vendeurs de nourriture et boisons, à peu près autant de choix que dans un marché (fruits, plats de riz, poulet frit...)
Le trajet doit durer 6h, pour 280 km (oui, l'express ne prend pas de bagages, là c'est le tarif lent) avec 40 min de retard au départ (transformées en 1h15 à l'arrivée), on a donc prévu nous provisions, on ne rachètera que des boissons et du pomelos chinois tout épluché.
A un des multiples arrêt, le wagon s'anime et tout le monde regarde à gauche, pour voir les singes, et il y a un vendeur de banane à leur jeter.
A une heure de l'arrivée, un employé passe un coup de balai, pour ramasser  toutce qui se jette par terre (papiers, bouteilles vides, épluchures...), et au bout du wagon, hop, tout par la porte !
A l'arrivée, on rassemble les affaires, remonte la remorque (qui a fait le voyage sur le dos et présente de belles marques d'abrasion sur la toile) et c'est parti pour la jungle urbaine !
La circulation dans Bangkok est un brin compliquée, on est arrivé dans une gare (un peu) excentrée, beaucoup de travaux, certains grands boulevards fermés par le 'Shutdown Bangkok', ainsi que la présence de la rivière et ses khlongs justifie l'utilisation du gps comme carte routière.
On s'oriente comme on peut, jusqu'à ce que, dans une zone de travaux, je sente un coup de frein à la remorque, un grand choc et PAF du gauche ! Une roue de la remorque s'est glissée entre 2 plaques métalliques, et arrivée au.bouts d'icelles, n'est pas remontée. Le choc a fait taper la tête des enfants (qui dormaient, le trafic de Bangkok les a bercé) contre l'armature avant de la remorque, pleurs et tout... On soulève les rubalises, on investit le chantier pour passer à la réparation. Il est 18h15, la nuit va rapidement tomber, on est crevés (nous aussi) et on n'a pas encore d'hôtel.
Là, c'est le moment de remaudire Chariot et son débile 18pouces, et sa communication défaillante, ce n'est qu'à la réception que l'on fut sûr de la dimension, les descriptifs hésitants entre 18 et 20. Je me maudis aussi de ne pas avoir commander des chambres à air en express avant le départ.
Après démontage  je remaudis tout le monde : 4 trous, autour de la valve ! 3 rustines plus tard, je n'y crois guère, et au regonflage, le sinistre ssssssst me donne raison.
Bon, on va rouler comme cà... 2.5 km plus loin, c'est l'hotel, qui à de la place et une piscine,on verra demain pour cette roue.

23-27 fev. Prachuap Kiri Khan - 20 photos + vidéo

La ville est très sympa et pas chère, on commence par prendre 2 nuits. Durant la recherche d'hotels, nous avons été abordé par un blanc à vélo (qui se révèle être norvégien, lui, pas le vélo, qui est un VTT Trek). C'est aussi un cyclo-voyageur, on comprend qu'il a fait quelques trajets dans le genre du notre, mais à grande vitesse, en vélo de cyclo-cross avec juste une Extrawheel™, 150 à 200km par jour... Alors, le Cambodge ? ''Hard, tough'' et le Vietnam ? ''Heavy dangerous traffic''. Cool....
Bon, on prendra des décisions plus tard, pour le moment on profite de Prachuap.
La ''Travel and RedCross fair'' est en cours, avec marché nocturne, animations et concerts.
Singularité, personne sur les plages de la ville, et en fait celles-ci disparaissent à marée haute. On ira donc comme tout le monde (très peu) 3km plus loin, après la base aérienne. La route passe dedans et il faut signer au passage. On traverse aussi les pistes, ce qui n'est pas commun à vélo... La plage est très sympa, on peut y louer table et transats pour picniquer ou comment à manger et boire de l'autre coté de la route. Tout cela est très surdimensionné pour la fréquentation que l'on constate, mais c'est sûrement très prisé par les Thaïs le week-end.
Comme la plupart du temps, il y a un temple sur la colline locale, qui offre un très beau panorama à 360° une fois les 396 marches gravies. Le temple est en fait en bas, le haut c'est pour la déco. à la redescente, on a un diplôme délivré par la croix rouge, le bonze en chef et le chef du tourisme local. Comme souvent (toujours?) Les abords du temple sont peuplés de singes qui jouent et se baignent dans le bassin-canal.
Parmi les animations, on a assisté à un ''match'' de Lot Huang, qui est une variante de démonstration du Sepak Takraw. Google est votre allié ou je développe ? (de mon côté il a fallu trouver les bons mots-clés pour arriver au nom du sport)
Le sepak takraw est un footvolley en 3x3 sur un terrain comme de badminton, et joué avec une balle un peu plus petite qu'au handball, mais en rotin ou en fils de nylon tressé. On avait très souvent vu dans les rues ou terrains vagues ce genre de terrain mais toujours déserts, et des balles comme ça dans beaucoup de boutiques, ce ne devait pas être le moment de jouer car le sport est parait-il très populaire dans toute la Malaisie, Thaïlande et Myanmar. Le Lot Huang en est la variante basket en contre la montre. 1 équipe de 7 joueurs en cercle, 30 minutes pour marquer le maximum de points dans le panier à 7m du sol. Le panier est constitué de 3 anneaux de couleurs, appuyés comme une pyramide. Les paniers valent 10 à 30 points selon la technique de frappe utilisée. Frappe possible du pied, tête, épaule et coude. Les  coups les plus impressionnants sont ceux du coude, comme donnés dans le plexus d'un individu derrière soi, mais pour envoyer une balle dure à 7m de haut. Impressionnant de dexterité et d'élégance par un des joueurs, le coup du talon dans le dos, en faisant passer la balle au travers des bras joints dans le dos.

dimanche 23 février 2014

22 fev. Quelque part - Bang saphan

Bang Saphan est en 2 parties, distantes d'une dizaine de km, le coin de la plage se situant entre les deux.
Le kilométrage et les indications ne sont pas trop précises dans le coin, et c'est donc après environ 25km que l'on sait être arrivé à destination, grâce à des panneaux d'hotels.
A la plage, on rencontre une famille française, en voyage àdepuis mi-décembre. Ils sont partis de Bangkok et leur trajet semble avoir été aussi complexe que difficile. Ils ont vu la Thaïlande jusqu'à Surat Thani par la côte est, et sont allés ensuite au Cambodge. Ils y ont passé 3 semaines et ont renoncé. Les routes sont en très mauvais état, soit goudronnées mais défoncées, soit en terre et défoncées... Il y aurait de plus beaucoup de circulation, donc de poussière. La nourriture fait aussi moins rêver, uniquement constituée de soupes, et les hébergements rares. Pour compléter le tableau, le touriste est vu comme un distributeur de billets et les prix sont toujours multipliés par 5. Eux ont 2 tentes qu'ils plantaient chez l'habitant. Ils ont eu pas mal de pépins de santé (rage de dents, gastro, possible typhoïde...), et ont du coup abrégé le périple et sont revenus dans ce coin de Thaïlande qu'ils avaient apprécié, et devraient y rester dans une maison louée très peu cher, jusqu'à leur vol retour début mai. Malgré les épreuves ils conservent le sourire et nous incitent à nous faire notre propre opinion...
Cela fait quand même réfléchir, on va tenter l'expérience, on avancera plus vite et en bus si la route n'est pas possible. Idem pour le Vietnam, dont les voyageurs rencontrés ici ou là nous disent que la route est dangereuse et l'arnaque des touristes un sport national !

23 fev. Bang Saphan - Prachuap Khirikan

Une discussion avec des voisins de bungalow, allemands, nous incite à faire notre prochaine étape à Prachuap Kiri Khan et non à Hua Hin. De toute façon, ce ne sera pas à vélo, les routes secondaires se rarifient et la route 4 est trop passante pour nous (on retrouve  le style highway à la malaise.
Quand on arrive en ville (non, les gens ne changent pas de trottoir, c'est pas qu'on aie pas l'air viril, mais on ne fait pas peur à voir, © D. Balavoine), il est trop tard pour le train du matin, et celui de 14h est un express qui ne peut pas prendre les vélos. On se rabat donc sur le bus. A la gare, on nous indique la gare routière à 500m, pas trouvée... 20 minutes plus tard, de nouveau proche de la gare on nous l'indique ''next 2 stops'', mais la route arrive très vite sur un T, sans stop, re renseignement à 50m, retournez d'ou vous venez, re renseignement après 20m, on finit par nous accompagner sur les 10m restant. En fait, là ou on cherchait un hangar et des quais, se situe une minuscule boutique (on comprend que c'était ''next 2 shop'', à 8m du premier questionné. Par contre, ça na sert à rien, le bus se prend sur la route principale, à 3km nous dit-on.  On a yn peu de temps, on fait des petites courses, jusqu'à ce que j'allume le gps, qui m'indique la route plus loin que ça... On accélère le rythme, et c'est un peu fatigué qu'on arrive à la route 4, après 11km... De plus, pour traverser la route, c'est une passerelle en escalier (pas possible) ou un U-turn à 1 km (soit 2km pour traverser un route...) Heureusement les motards/brouettes du coin ont dû aussi en avoir assez, et à 200m un jeu de planches nous permet de passer le fossé central entre 2 flux de voiture/camion.
Tout ça pour....que le fameux bus qui arrive soit un minibus, dans lequel notre chargement ne peut pas aller... Prochain bus dans 1h30, et personne ne sait nous dire si c'est un big bus ou minibus, ou ne nous comprend malgré la gestuelle (tiens, il faudra que je vous parle de nos talents de mimes).
Après quelques minutes, pendant notre pause boisson fraîche et désarroi, l'épicier du coin (et des boissons fraîches) vient nous expliquer qu'il a un pickup. Il tourne un peu autour du pot et annonce un prix, on annonce 2/3 , il refuse, statu quo. 5 minutes après, il revient pour couper la poire en 2, puis accepter notre prix. C'est un simple-cabine, et comme accompagner les blancs ça se fait en famille, on voyagera avec les vélos dans la benne.
Trajet venteux et ensoleillé...
A l'arrivée, la ville est grande, animée mais authentique comme on aime à dire dans les guides.
Beaucoup d'hotels et guedthouses sur le front de mer, les guesthouses sont plutôt remplies et certaines nous refusent pour cause d'enfant, c'est moche... Bon, connaissant nos enfants, on ne peut pas leur en vouloir, il y a des matins ou nous aussi on aimerait dormir ! On se rabat donc sur un grand hotel, dont les chambres éco nous conviennent. Depuis quelques temps, on a lâché l'idée des chambres triples avec clim, rares et chères, les lits doubles font souvent 180cm voir 200, et les simples entre 100 et 120cm, et quoi dormir à 4 ou 2 par 2.

samedi 22 février 2014

18 fev. Kapoe - Ranong - Chumphon

Il nous faut 12 km pour rallier Kapoe. On ne regrette pas notre joli resort excentré...
On s'arrête devant l'école de la ville à 8h30 et on avise les chauffeurs de transport scolaire (pickup long avec toit et bancs). Le premier ne veut pas, mais nous renvoit vers son collègue, dont on accepte le prix. Il nous emmène donc jusqu'à Ranong 52km plus loin.
Là, 2 choix : y passer la journée et la nuit si la ville nous semble intéressante, ou trouver un autre transport pour rallier la côte est.
La ville de Ranong est plutôt vivante. On se fait déposer à 9h30 à la gare routière. On se renseigne, il y a plusieurs bus par jour vers Chumphon, dont 13h30. On part visiter un peu et on verra ensuite.
Il y a un assez grand magasin de vélo, qui n'a pas de gants à ma taille, qui a par contre une cassette 11-32 en 8 vitesses, qui permettrait à Alice de grimper plus facilement qu'avec son 11-30. Mais bon, en poussant son vélo elle va aussi vite que moi qui pédale; 2 dents c'est pas beaucoup et je n'ai pas de fouet à chaine, je me réserve donc cette galère qu'en cas de panne.
Il y a un très grand marché dans lequel nous déambulons avant de retourner vers la gare routière. Là, la possibilité d'emporter les vélos n'est plus aussi nette, ce qui nous contrarie. Le temps que la réponse se clarifie, on va déjeuner juste à côté de l'agence. La patronne du restaurant-guesthouse-agence de voyage parle bien anglais et nous rassure, si ça ne va pas dans dans le 13h30, ça ira dans le 15h30 ou 17h30.
Bon, ça n'est pas passé dans le 13h30... On attache les vélos, et on retraverse la route avec enfants et sacoches sous le bras pour patienter dans un endroit plus calme. Après un peu d'attente, je vais faire un tour au minimart du coin, et c'est ce moment que le bus choisit pour se pointer, sans que je n'en sache rien... Alice, qui n'avait écouté que d'une oreille, ne sait pas trop ou je suis, alors elle hurle pour me prévenir (mais ça ne marche pas...). Quand je sors la gueule enfarinée, il n'y a plus personne, la moitié des sacoches et qu'un Thaï pour m'orienter. Quand j'arrive au car, la remorque est en soute, les vélos autour du lampadaire et Merlin en pleurs... Je décroche les vélos, rassure Merlin (non, le bus ne partira pas sans papa), démonte la potence du vélo d'Alice qui doit tenir débout (encore merci moi-même la bonne idée de mettre une bague-entretoise boulonnée, c'est aussi bien de pas laisser roue et fourche sur la route!), et hop, tout le monde dans le bus pour sécher la suée ou les larmes.
Là encore, aucun regret, la route n'aurait pas été sympa du tout, montagneuse et étroite par endroits.
On redéballe tout à l'arrivée à Chumphon, grande ville animée. On y passera donc la nuit.


vendredi 21 février 2014

19 fev. Chumphon - Thung Wua Laen Beach

Ce matin, départ vers les plages au nord de Chumphon, à moins de 30km.
D'après wikivoyage (ou travel je ne sais plus), c'est Thung Wua Laen qui nous appelle. On prend les petites routes (d'après le même wikiguide, la province de Chumphon est fort bien pour le cyclisme) et on y est assez rapidement.
Les chambres ou bungalows sont assez chers, malgré le semble-t'il faible taux de remplissage. On finit par en trouver un qui nous va et on arrive à négocier (un peu) pour 2 nuits. Il n'y aura rien d'autre à faire que la plage, mais c'est très bien pour les enfants et les gens en SPM (ce qui explique le moral des jours précédents...)

21 fev. Thung Wua Laen - loin

De nouveau, un départ tranquille et tardif pour aller un peu plus au nord, vers d'autres plages.
Par les routes secondo-tertiaires, on arrive vite à une série de petits resorts pas mals, mais devant une plage pas top, on trouvera bien quelque chose un peu plus loin. ERREUR ! Rappelez-vous de ne jamais nous écouter si on vos dit un truc comme ça ! Ça se solde toujours par 20 ou 30 km de plus...
Au moins, les routes sont sympas, peu fréquentées et la bande latérale est bien large et reservée aux vélos.
On y croise un peu plus loin un couple de cyclos suisses, tout proprets, partis de Bangkok vers le sud et disposant d'un mois. Ils sont germanophones mais parlent aussi français, ça fait plaisir de ne pas avoir à faire d'efforts pour se faire comprendre (tiens, en plus de mon t-shirt, il faut aussi que je vous parle de la communication avec les Thaïs). Ils sont nettement moins chargés que nous (pas de sacoches avant, ni remorque), et disent faire cinquante à huitante voir cent km par jour. On cause un peu de Bangkok, pour eux sans aucun problème, points de protestation à éviter, mais sinon circulation tranquille le matin tôt pour quitter la ville. On cause GPS, eux ont la cartographie Garmin (payante, contre open street map libre et gratuite pour nous). Ils en sont très contents et l'ont utilisé pour quitter Bkk en 45 minutes via des ruelles juste assez larges pour les sacoches. Je vais me pencher là-dessus, bien que Garmin a du réfléchir pour que sa carto ne devienne pas gratuite.
Un peu plus loin, après une pause déjeuner plus que bienvenue (rappelez-vous, pas de pain de mie pour le petit-dej) c'est des cyclovoyageurs allemands que l'on croise. Lui est parti tout simplement d'Allemagne l'année dernière, et a parcouru 18000km via Turquie, Azerbaïdjan, Kazakstan, Kirgistan, Tadjikistan, Chine, Vietnam et Cambodge. Sa copine l'a rejoint depuis Hanoï. Elle roule à vide et lui a un monticule de sacoches en plus sur son porte-bagage arrière, c'est beau l'amour... Son matériel a l'air rodé et custom, notement une grande boîte de guidon en sur au lieu d'une sacoche surmontée d'un panneau solaire, et une maligne fixation en tube pvc pour ranger sa béquille de cadre/bâton à chien. A deux on se passe de béquille, on appuie les vélos l'un sur l'autre et le frein de la remorque fait le reste. Pour les chiens je suis passé du bambou à un cerclage de caisse en nylon, avec scotch et élastique aux extrémités pour faire poignée et masse d'arme...
Ils vont ensuite en Malaisie. Vu le niveau d'anglais du monsieur, la communication n'a pas dû être toujours facile sur la route !
nous leur indiquons les suisses devant eux à 20km, mais leur vitesse doit les laisser hors d'atteinte.
Chacun continue sa route, nous toujours à la recherche d'un endroit ou se poser pour l'AM et la nuit.
Au final, de fausses bonnes idées en indications foireuses et hébergements perdus au milieu de rien ou trop cher, c'est 82km qui seront parcourus aujourd'hui. Sur le papier, c'est assez pour rejoindre Bang Saphan, mais nous en sommes encore à 12 km. Pas grave, on a une chambre (négociée à -20%), une plage pas mal du tout, un petit village de pêcheurs et des restaurants sous la main.

17 fev. Khura Buri - Kapoe

La motivation n'est pas au top, on sait que l'on arrivera dans un trou paumé...
Du coup, on part plus tard, on avance moins vite, et on profite mieux du soleil... La route est vallonnée et peu ombragée pour ajouter au plaisir... On n'a pas vraiment remarqué le passage d'une ville-étape potentielle vers 45 km, ce sera donc 67... On bifurquera en fait quelques km avant vers un resort pour y manger (il est 13h30, le petit dej est loin) et plus si affinité. Les 2km annoncées depuis la route principale sont en fait 4, et c'est donc 60 km pour ce jour. Le coin est très sympa, c'est fou le pouvoir de coolification d'un endroit qu'a du gazon vert sous le climat d'ici (bon, relisez la phrase plusieurs fois vous finirez par me comprendre, et par coolification j'entends 'agrément procuré' et 'amélioration de l'espace'). On y passera donc la nuit, tout près du fjord (c'est l'effet gazon vert, sinon j'aurais dit estuaire), et de l'embarcadère (ou aucun bateau ne semble s'arrêter), et sinon au milieu de rien, mais cette fois c'est choisi...
On verra demain ou après-demain pour accélérer la cadence par voie motorisée pour sortir de la déprime de ces villes sans intérêt ou activité (une ville ou on ne peut pas trouver de pain de mie pour notre petit-déjeuner est-elle encore une ville ?

dimanche 16 février 2014

16 fev. Takua Pa - Khura Buri

Nouvelle étape sans grand intérêt... Les étapes sont assez longues, afin d'atteindre des villes suffisement grandes pour trouver guesthouse, hotel ou motel. Celle du jour est Khura Buri, 3 hôtels, 3 restaurants et 3 pharmacies. On choisit un bungalow en bord rivière, tant qu'à déprimer d'inactivité, autant le faire dans un cadre sympa...
Curieusement, pas mal de touristes dans la ville, qui se trouve en fait avoir à quelques km un port de départ vers certaines îles très prisées.
Les 1000 km étant dépassés, je change, comme le veut une thèorie mécanique de cyclo-voyageurs, les chaînes de nos vélos. L'idée est d'utiliser (et user progressivement) 2 chaînes par vélo, en les alternant tous les 1000 km. L'usure du couple plateaux-pignons étant plus grande quand la chaine est usée, et encore plus grande quand la différence d'usure chaine/couple susnommé est grande, cette méthode doit permettre d'user toute la transmission de manière homogène, et la faire tenir au moins 2 fois le voyage. En comparant les chaînes, l'usée (1100km et 2 mois hors de l'emballage)  s'est allongée d'un demi-maillon.
Après changement, aucun problème de saut de chaine constaté (ce qui serait le cas en cas de changement 3 ou 5000 km)
L'état d'esprit du jour se résumait dans la remarque découragée d'Alice à l'arrivée dans la ville : ''P....n, 55 bornes pour arriver à ça!'' ...

15 fev. Khao Sok - Takua Pa

Partis de bonne heure, dans la brume de la forêt équatoriale, nous savons, d'après l'étude de la route sur le GPS, que nous allons avoir une côte d'un fort beau gabarit....et c'est bien vu, à quelques centaines de mètres du départ commence ''le col'' de changement de province. Quelques 300m d'ascension, sur le petit braquet en permanence, à environ 6 km/h et au bord de l'asphyxie. Je sais qu'il est inutile de m'arrêter pour pousser car c'est plus difficile...
Malgré la ''fraîcheur'' matinale, la sueur tombe à grosses gouttes du menton sur le cadre, et goutte de mes mains (surtout la gauche vu que j'ai égaré ce gant-là).
Les pauses forcées pour séparer les enfants sont un horrible casse-pattes... Pour occuper la tête pendant que cuisses et poumons souffrent, je fais des calculs avec le compteur et le GPS, on a une vitesse ascentionnelle de 360m/heure. A la redescente sur l'autre versant, je n'ai pas le temps de calculer, je sais juste que le compteur a enregistré un maximum à 66,5 km/h (parce qu'il faut être raisonnable, il est écrit sur la remorque de ne pas dépasser 25 km/h et prendre les virages au pas...).
Takua Pa est une ville assez grande, on visite un marché d'après-midi (habits et nourriture), très porté sur le 'seafood', dont ce que j'ai appelé 'les crabes de l'enfer'... Pas de photos, je vais vous décrire ça textuellement (spéciale dédicace à Adèle qui raffole des crustacés) : vu de dessus, on dirait un casque lourd cabossé et assez plat (armée britannique?), de 30/35 cm de diamètre. Vu de dessous, c'est plein de pattes, comme celles d'un crabe (un peu plus nombreuses peut-être, ou la paire de pincesmoins différenciée). Le tout dans une très belle couleur marron-brun-blatte du plus bel effet (vomitif notement...). Si quelqu'un connait le nom de la créature, qu'il le partage...

vendredi 14 février 2014

Khao Sok

Les alentours de la maison et la forêt aux abords du parc national sont pleins de ressources et d'animaux :
Singes
Éléphants
Varan et grenouille simultanément (la grenouille est juste dans la bouche du varan)
Il paraît que dans le parc il y a également tigres, léopards et pythons mais comme les éléphants, c'est bien qu'ils ne soient pas juste au pied de notre arbre...
On se baigne aussi dans la rivière à quelque mètres.

Pshit du droit !

Un peu après le retour de déjeuner ce jour (le 13 février pour être très précis), donc suite au retour par le chemin (caillou+caho)•teux , de qu'est-ce que je m'aperçois-je ? un pneu à plat, mais pas un avant ni un arrière, un droit (l'unique en fait). La remorque aussi a fait ses 1000km, alors statistiquement, ça pouvait arriver. Par contre, si on a une crevaison à chaque sortie du goudron, c'est pas drôle... Réparation demain, et ça a intérêt à être justifié (tesson de jeroboam, menhir en silex, clou de l'arche de Noé...), sinon, Charriot, je vous maudirais, schwalbe big apple c'est normalement bien, mais franchement les gars, du 18 pouces, vous êtes sérieux ? Si les pneus ne tiennent pas le choc il faudra faire un petit crochet par l'Allemagne ou la Hollande pour les remplacer....

PS d'après rustine : c'était bien un petit morceau de verre, plus petit que la dernière fois, mais fichtrement pointu, et, comme bien entendu, passé entre 2 crampons.
Pour un pays aux déchets assez mal gérés, je trouve qu'on trouve extrêmement peu de verre sur les plage (pas un bout coupant vu en 15 jours cumulés), mais beaucoup de verre pillé sur les bords de route. Tant mieux pour nos pieds, tant pis pour nos pneus !

jeudi 13 février 2014

1000 kilomètres !

C'est ce matin, non sans une certaine émotion (mais sans les tongs d'Achille après la pause photo) que nous avons passé le 1000ème kilomètre pédalé.
44 jours depuis l'atterissage à Kuala-Lumpur, 40 jours depuis le premier coup de pédale, 20-25 de pédalage (à vérifier sur blogger quand mon téléphone se sera resynchronisé, là il fait grève, je n'ai droit qu'aux 4 derniers articles rédigés depuis la dernière connexion)
Plus de photos à venir, avec mise en scène...

13 fev. Phanom-Khao Sok national park

Le riz frit au poulet pas frais de la veille au soir digéré sans problème (le seul restaurant en dur du bled était fermé, nous nous sommes rabattus sur ce qui en semblait un autre, mais au vu des posters romantiques et du nombre de paires de chaussures féminines en bas de l'escalier, ce n'était peut-être pas l'unique destination du lieu...), nous sommes partis de bonne heure, selon notre nouvelle habitude. Nous avions appelé le resort de notre choix la veille, mais pas de place disponible dans les maisons dans les arbres, on cherchera sur place. Les indications du guide du routard bien lues et comprises (à priori simple, route au départ d'une certaine borne kilométrique), la zone nous semble peu fréquentée pour avoir 50 hébergements, et très peu d'indications touristiques... On s'engage, mais forts des erreurs de carte passées, on demande rapidement confirmation, et c'est en fait 17km plus loin... Pas grave, on a peu roulé, on est en forme, et les pics karstiques environnants nous font régulièrements de l'ombre.
On tente le coup du resort plein avec hésitation, vu qu'il est au bout d'un chemin d'un bon km, très caillouteux et cahoteux. N'écoutant que mon courage, je laisse Alice y aller, munie d'un talkie-walkie (et moi de l'autre). Par contre, ce sont les jouets de enfants, et eux, les piles à plat ne les dérangent pas trop. 10 minutes plus tard, Alice revient donc me chercher, la maison arboricole qu'on visait est bien disponible, tringo !
L'endroit est très sympa, au bord d'une rivière et pleins de singes, très bien pour nos 2 nuits à venir.

12 fev. Thad Put - Phanom

J'ai l'impression de me traîner en début de journée, à quoi la faute ? Le lest de 2 bouteilles d'eau d'avance ? (on a fait un peu de stock, on trouve par ici des machines à eau, de la taille d'un frigo, avec une porte pour poser son récipient à remplir et un monnayeur. D'après les schémas, l'eau passe dans un tas de filtres de toutes sortes, pour sortir meilleure qu'a Lourde. C'est 1bhat pour 1,5l, contre 13 à 20 la bouteille en magasin. On espère qu'elle n'est pas trop déminéralisée/distillée (on en trouve ici en bouteille comme à HK, et pas pour les fers à repasser), vu la quantité de sels qu'on perd (perso, mon dos de t-shirt est chaque soir uniformément blanc au lieu de violet (tiens, il faudra que je vous parle de mon t-shirt))). 3kg ça peut jouer, mais la remorque fait déjà dans les 55/60kg habituellement.
En fait, on ne s'en rendait pas compte, mais le gps nous apprend que ça monte, gentiment, mais on à gagné 100m, et ça, avec la remorque ça se sent... Il faudrait voir si les lieux de stockage/échange de noix de palme ou de latex ont des balances, pour savoir réellement quel est mon PTAC.
La deuxième partie du trajet a me profil inverse, et l'impression de mou disparaît. Alice, en grande forme, profite que la route est très peu fréquentée pour me doubler et faire l'andouille... Je devrais lui refiler une sacoche ou 2, ou la remorque...
Nous sommes partis plus tôt qu'habituellement, le soleil plus bas, couplé à des bords de route plus arborés nous permettent de pédaler dans la fraîcheur (toute relative). J'estime à 9h30 l'heure à laquelle le soleil passe de ''je vous chauffe gentiment'' à ''je vous cuit'' et vers 11h, c'est position grill haut et bas, le goudron renvoyant avec joie la chaleur.
Comme l'on prend plus de petites routes, on rencontre plus de chiens, dont certains insistent lourdement pour nous accompagner en aboyant... Nous avons donc accessoirisé dernièrement nos sacoches de guidon, en glissant en largeur sous le porte-carte une zerouata* en lame de bambou, à dégainer tel un katana végétal, pour intimider (ou latter si l'occasion se présente)
* note du traducteur : en marocain dans le texte
J'utilisais jusque là la chaine antivol d'1m/1kg, mais c'était moins pratique et j'ai bien failli tout casser en la passant dans ma roue avant. Le bambou fait aussi écarteur de danger réglable gauche/droite.
Arrivés tôt à Phanom, avec là carrément rien à faire (la ville rappelle un peu les bleds marocains avec une une alternance de garages et de bouchers le long de la route les traversant et ... rien d'autre. Là, heureusement il y a un hôtel (6 chambres)), nous en avons profité pour trier un peu les affaires, notamment les ''jouets'' des enfants, dont tout le bazar fourni par Qatar Airways, Bob l'éponge à tout va ! Merlin tient bien de son père et du père d'icelui, ça lui a donc arraché le coeur de se séparer des chaussettes de voyage et de restes de jouets détruits... Quant aux planches d'autocollants, la plupart a fini sur mon vélo, dont ce qui a été identifié comme une photo de Pierre (Pierre-Pierre-Pierre :-) )

11 fev. Phang Nga Bay - Thad Put

Avec un nom pareil, on peut penser trouver un tas d'hôtel, mais non, il n'y en a qu'un, de 10 chambres...
De nouveau, rien d'original à dire, une ville étape pour nous, mais qui n'a ni charme ni grand intérêt.
Après avoir acheté le goûter en ''ville'', nous nous sommes arrêtés à l'école locale (qui finit tôt, vers 14-15h), qui devait aller du jardin d'enfants au bac, pour une pause parc/jeux. Il y avait un magnifique arbre, style acacia, d'au moins 35m d'envergure, et au tronc et branches couverts de fougères (et pas de photo faite...)
Ps: en y repensant le lendemain et après avoir vu d'autres beaux spécimens moins grands, j'avancerais peut-être le chiffre de 50m d'envergure. Je ne sais pas si la zone est détaillée en vue aérienne sur google maps, l'école est qq centaines de mètres avant le centre-ville de Thad Put, sur la route venant de Phang-nga.

lundi 10 février 2014

10 fev. Ao Luek - Phang Nga bay

Encore une journée plus longue que prévue, on n'est pas très bon en orientation et navigation... A l'arrivée les bungalows que l'on visait sont pleins. Donc, que du positif !
Il fait très chaud, ou alors on a perdu l'habitude du pédalage durant notre pause balnéaire, en tout cas ce n'est pas facile facile. Les petites routes sont plus jolies mais un peu vallonnées, le chargement rend ça un peu usant...
Ce 11, on a fait l'excursion classique en bateau (photos à venir) et on va repartir pour une vraie toute petite journée de pédalage, histoire ne de pas s'écoeurer, et de reprendre un peu de temps pour les enfants qui n'ont pas une vie palpitante dans la remorque.

dimanche 9 février 2014

09 fev. Krabi - Ao Luek

On pensait se faire une petite journée de reprise, mais grâce à la carte du Tourism Authority of Thaïland, c'est un peu raté. Elle a l'air bien, mais en fait les localités sont mal placées, ce qui nous a coûté pas mal de km en demi-tours... Les routes secondaires que l'on a prises étaient néanmoins très jolies et sans circulation. Sinon, j'au fait un peu de couture/collage, il était temps de personnaliser le camping-car...