mardi 15 avril 2014

9 avril - Don Det - Paksé

On ne regrette pas les vélos, mais l'on se rend bien compte que l'on ne voit pas les choses de la même manière. Les bus vont malgré tout assez vite, et ce n'est pas au travers des rideaux et vitres sales que l'on voit beacoup le paysage. La remarque très révélatrice que je me suis faite un peu avant d'arriver à Kratié était ''Les maisons semblent jolies ici'', impossible d'en savoir plus. On dit (on nous a dit) que le voyage s'arrête à la montée dans le bus et reprend à la sortie, et c'est très vrai, rien ne se passe entre !
La ville de Paksé est assez grande et est la base de départ vers des excursions à la journée ou quelques jours, telles que le Wat Pho à côté de Champasack, ou le tour du plateau de Bolaven.
Une chose que l'on apprécie dans notre nouveau mode de voyage, est d'avoir un peu le même rythme que d'autres voyageurs, que l'on retrouve de loin en loin.

 Nous avons loué une moto 4 places (honda wave 110) pour aller au Wat Pho depuis Paksé. C'est un temple pré-angkorien dans un très beau site.
A Paksé, je suis monté au boudha assis, qui offre une très belle vue sur la ville.

5 avril - Kratié - Don Det ( LAOS) - Photos

Le trajet du jour sera plutôt compliqué.
2h de minibus, suivi d'1h de bus plus grand, rassemblé entre occidentaux qui vont passer la frontière vers le Laos.
Arrivé au poste frontière, c'est à pied que ça se passe. La sortie du Cambodge se passe sans problème et sans se plier à l'arnaque douanière du coup de tampon facturé 2$. On esquive aussi le stand ''Health control'' à 2$ la prise de température, et on paye comme prévu le ''week-end overcharge'' de 1$ (au lieu des 2 demandés).
On finit nos formalités 45min avant le reste du groupe, qui confiait son passeport au gars du bus, et qui faisait l'ensemble des étapes moyennant commission.
Une fois tout le monde réuni  nouveau minibus, durant 30min, jusqu'au bord du Mekong, ou l'on prend le bateau jusqu'à l'île de Don Det. C'est dans la 'région' 4000 islands, qui est un essain d'îles sur le Mekong.
On trouve sur Don Det un esprit très springbreaker, de jeunes adultes venant faire la fête à pas cher. On trouve ici toutes sortes de substances, et beaucoup de choses se déclinent en version ''happy'', les cocktails, les pancakes, les shakes, qu'il convient d'éviter...
Le Laos semble plus routard que les pays visités jusqu'ici, et rempli de français.
On passera 4 nuits ici, le temps de s'imprégner un peu du Mekong et de faire les sorties classiques : cascades/rapides sur le Mekong, recherche des dauphins d'eau douce, balade sur Don Khone.
Preuve que les français sont en masse ici, une autre famille avec 2 enfants est présente (de Ramonville à ce qu'on a entendu), nous ne les apercevrons que le jour du départ, nous sur le bateau et eux sur la plage attendant le prochain.

mardi 8 avril 2014

4 avril Phnom Penh - Kratié

Notre nouveau type de voyage nous impose le même genre d'horaires qu'avant : ramassage à l'hotel à 6h15, pour départ du bus à 7h. Il y en a de plus tardifs, mais vu les retards habituels, mieux vaut prendre le plus tôt.
A cette heure-là, la sortie de Phnom Penh est déja très problématique, sachant qu'une fois le centre ville passé, tous les axes de sortie sont à 1 voie, partagée entre tous les usagers, du vélo au motocultracteur (vous aurez droit à une photo de ce genre d'engin, qui sert à tout) en passant par les bus et camions, et au milieu des travaux d'élargissement.
Dans certaines zone de travaux en dehors de la ville, il y a une voie en terre de 30m de large, que tout le monde emprunte dans un sens ou l'autre, on peut donc être sur la voie goudronnée, croiser des voitures à gauche (normal), être doublé sur la terre à droite dans un grand nuage de poussière rouge, pendant que le doubleur se fait doubler aussi à droite, et croiser plus à droite encore... Cà c'est quand la qualité de chaque voie est continue, quand elle change (trous dans le goudron ou ravines dans la terre, chacun fuse d'un côté à l'autre pour profiter du meilleur. Tout ça avec un bus dont les amortisseurs font rebondir l'avant de 40cm, quelques sacs plastiques seront distribués...
Le trajet croise et longe le Mekong, très large même en cette fin de saison sêche.
A Kratié, rien de spécial à faire, à part se reposer avant la route du lendemain, et racheter un sac car le premier acheté la veille à PP était sous-dimensionné.

29 mars Retour à Phnom Penh

Les réflexions et formalités pendant un peu de temps, nous repassons quelques jours à PP.
La ville n'est pas très grande, 1,5 million d'habitants, de la circulation mais seulement aux heures de pointe.
Cette circulation est plus anarchique qu'elle peut l'être à Bangkok. Bien plus de motos et tuk-tuk que de voitures, et peu s'interessent réellement au sens de circulation. Il y a assez peu de feux de signalisation, la règle aux intersections semble être la priorité à droite, sauf si ceux de gauche sont plus gros ou plus nombreux, ou impatients... J'y ai pas mal roulé seul, et participer au rallye avec un vélo certe lourd, mais avec de très bons freins et de gros pneus permet de s'amuser à se placer dans le courant en long dérapage de la roue arrière, avec des bruitages de Starsky&Hutch sur le goudron surchauffé. Le vélo se faufile mieux que les motos (par moto, dans toute l'Asie du sud est, on entend cyclo à vitesse de 100 à 175cm3, type Honda wave), y compris entre les monstruosaures pickup Toyora Tundra assez communs ici (s'assurer néanmoins que le conducteur voit le casque qui passe tout juste à hauteur de son capot...), avec mon cardio de folie (couplé aux poumons en feu...) et mon pilotage de délinquant, j'ai tenu le même rythme que les motos susmentionnées sur le
12km de trajet urbain vers l'aéroport.
En dehors de ça, il y a des temples, un palais royal, un institut français avec une médiathèque, des restaurants de toutes nationalité, des boulangeries...
Il y a aussi, juste à côté de notre hôtel, le ''Kids City'' : un bâtiment tout neuf de 11 étages, dédié aux enfants : salle de jeux avec toboggans et piscines à boules, salle d'escalade (sur 2 étages), lasertag, patinoire et j'en passe. Plutôt impressionnant !
Après 2 mois de recherche intensives, on a fini par trouver au marché russe (rien de russe la-bas, à part les clients durant la période ou Moscou se plaçait ici), un débardeur pour Merlin, qui réclamait depuis la Malaisie. En plus il est francophone puisqu'il représente 'Oggy et les cafards', très populaires ici.
Le visa pour le Laos est dans les passeports, nous sommes prêts à remonter vers le grand nord.

lundi 7 avril 2014

La suite du voyage

Après longue réflexion, analyse des possibilités, des routes, de notre ressenti, des durées et des formalités de visas, nous avons décidé de changer notre mode de voyage.
La décision n'a pas être facile à prendre, et il a fallu trouver la logistique en fonction, mais c'est maintenant réglé.
Les vélos, la remorque, les sacoches et tout ce qui va avec (pièces, pneus, outils, vêtements spécifiques) ont été confiés le 04/04 à une compagnie d'expédition pour mise en caisse puis en container, direction Paris. Avec un premier devis à 2700$ pour 2m3, on a finalement trouvé du 300$/m3, soit, pour notre colis de 1,2,m3, 360$, caisse en bois comprise pour fairz Phnom Penh-Paris' warehouse (le lieu précis reste un mystère pour le moment...)
On continue donc le voyage en bus/train/camion. Ce qui nous a amené à ça est :
- les grandes distances au Cambodge puis au Laos entre les villes, et encore plus si l'on veut être sûr d'y trouver à manger et dormir.
- l'état des routes. Si faire quelques centaines de m ou qq km de terre dans les zones de travaux avant Siem Reap nous a donné l'impression d'être des aventuriers, en faire 50km par jour doit être épuisant et les enfants n'ont pas le filtre à poussière intégré.
Donc, en exagérant, se taper 1 mois de bleds nazes pour 3 villes à visiter, ça ne nous disait rien.
Par ailleurs, nous avons éliminé le Vietnam du voyage, car aucun écho de voyageur ne nous a plu :
- la route est extrêmement dangereuse et fréquentée (il y aurait une mini-route au plus proche de la mer, mais cela rajouterai trop aux gros 1800km estimés
- l'accueil fait aux visiteurs est désagréable, il est vu comme une machine à sortir les $, et tout lui est vendu 5x plus cher.
Par ailleurs ailleurs, il est plus difficile d'enter en Chine à vélo qu'en transport en commun, peur de la liberté sans doute.
Bref, de Phnom Penh nous repartons plein nord vers le Laos puis la Chine, en bus jusqu'à Kumming (Chine) vu qu'au Cambodge le train n'existe plus que sous la forme Bamboo Train, et au Laos, la ligne de 7km a été abandonnée en 1940...