mercredi 8 octobre 2014

Le retour...

Bonjour,

Faire du blog sur Blogger au Myanmar et en Chine n'est pas chose aisée du fait des limitations d'internet dans ces 2 pays...
De ce fait, c'est une longue pause qui a eu lieu, et c'est maintenant depuis la région d'Orléans (France) que j'écris.
Nous sommes rentrés depuis le 10 juilet, d'un coup d'avion depuis Hong-Kong.
Le trou (gouffre ?) du blog entre le 24 mai et le retour sera comblé dans l'avenir, une fois les photos triées.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

mardi 27 mai 2014

21 - 24 mai - Bagan (32 photos)

L'arrivée à Bagan n'est pas la plus simple, la ville n'étant pas le terminus du bus de nuit, l'horaire d'arrivée est plutôt incongru : 4h30 du matin. Les chauffeurs sont quand même nombreux à la gare routière, on négocie avec un, qui à cette heure ne peut pas utiliser le faux argument classique des bouchons et qui joue donc la carte de la distance. Une fois OK sur le prix, il nous envoie vers un collègue et sa ... calèche. Euh ben non, 14km annoncés, à cette heure, à 4 dans le potage et tassés, çà ne marche pas... Renégociation avec un gars, on arrive au même prix pour la toyota break habituelle, avec un autre chauffeur. C'est quelque chose dont on commence à avoir l'habitude en Birmanie, celui qui propose le taxi n'est pas souvent le chauffeur, notamment lors de l'arrivée à la gare routière de Rangoon, le chauffeur supposé a fait 200m jusqu'au café ou était le chauffeur réel... Tout cela explique peut-être la chèreté des taxi/tuktuk/trikshaw, il faut aussi faire vivre le négociateur/rabatteur.
En chemin vers l'hôtel on est arrêté pour payer l'entrée dans la ''history zone'', 15$/adulte, valable 5 jours.

Bagan est appelée la ville aux 4000 temples, ce qui est très exagéré, car c'est bien trop petit pour être appelé 'ville'... Pour les gens comme moi qui n'ont pas lu le guide, la surprise vient de l'environnement, car c'est plutôt désertique, sablonneux et avec la chaleur qui va avec (la saison humide avait commencé à Yangon, on n'avait donc pas eu trop chaud). Ici, c'est le pic de chaleur avant que la saison humide ne commence, et c'est donc la basse saison touristique. Le faible nombre de touristes, ajouté à la multitude de temple, fait que l'on aura la chance d'être tout seuls dans les temples, certains étant même fermés lors de notre premier passage, le gardien/vendeur de souvenirs devait faire du business ailleurs.

Parmi les 4000 (j'avoue, on n'a pas vérifié), la plupart est du 10/11/12ème siècle. Beaucoup sont difficilement accessibles, les abords non défrichés ou les chemins disparus.

Par endroits, de très beaux bas-reliefs, et des restes de peinture polychrome.
Les petits moineaux en visite
Notre ''horse cart'' pour le 1er jour de visite
Un tout beau temple. C'est une alternative moins peuplée mais plus acrobatique pour admirer le coucher de soleil sur le site. Ce moment est le seul ou l'on sent la présence touristique (locale, asiatique et occidentale)
De temps en temps on peut trouver quelqu'un pour faire une photo droite de nous
L'erreur du jour : mettre aux enfants des sandales qu'il ne savent pas remettre seuls, c'est le coup de chaud assuré à chaque sortie de temple (car il est plus respectueux de marcher nu-pied avec la poussière qui se transforme en boue avec la sueur, qu'en sandales. Par contre, les mégots ou canettes vides ça ne semble pas poser problème...)
Le 47683ème bouddha de la journée
Le 2ème jour, nous avons loué des ''e-bikes'', plutôt un scooter électrique avec une poignée d'accélérateur et des pédales décoratives...
La déesse Apsara (a priori)
Nous venons en paix, conduisez-moi à votre chef
Une fois le soleil bien chaud, il n'est plus possible de visiter certains temples, la limite de déchaussage étant souvent avant l'esplanade, seul le grès clair ou le marbre blanc sont tolérables aux pieds. A Yangon, beaucoup de lieux ont des tapis de sol pour pouvoir conserver sa peau de pieds.
Alice en mode gang de biker
La fin de journée nous a offert de belles lumières, mais malgré des journées sans nuage, nous n'aurons eu que des couchers de soleil couvert, question de saison. Il paraît que le lever de soleil peut-être sublime mais, bizarrement, on ne s'est pas levé pour y aller... Le chauffeur du taxi à la sortie du bus nous même proposé d'aller sur le site, mais à 5h du matin on avait d'autres idée en tête (comme réveiller laborieusement le réceptionniste le l'hôtel et aller se coucher)
L'hôtel annonçait une piscine avec vue sur les temples, il n'a pas menti

mardi 20 mai 2014

16-20 mai - Yangon (Rangoon)

L'architecture de Yangon semble avoir été figée à l'époque coloniale, très peu des anciens batiments britanniques ne semblent avoir été détruits, et très peu également semblent avoir été entretenus (à l'exeption notable de ceux autour du jardin Mahandoola). Les immeubles construits récemment ne sont pas de hauteur extravagante, même les malls et shopping center qui commencent à essaimer (on trouvera d'ici peu la même densité de couple ''Pizza company/Swensen's ice-cream'' que le reste de l'Asie du sud-est...

On peut admirer de nombreux temples, dont la forme semble spécifique à la Birmanie : la pagode dorée. La Birmanie ne reçoit que 500 000 touristes étrangers par an et nous sommes au début de la saison humide, qui correspond à la basse saison, ce qui nous permet d'être quasiment les seuls touristes dans des endroits aussi emblématiques que la Shwedagon Pagoda.

une des entrées de la Shwedagon Pagoda.La pagode elle même est un peu plus loin, après des escalator qui se prennent nu-pieds, temple oblige
un orfèvre ans l'immense marché de l'artisanat
Vues du Buddha allongé de 65m

14 - 16 mai - Mawlamyine (Birmanie)

La Birmanie, mais pourquoi donc ? en fait avant le départ j'avais dû faire une petite blague du genre ''On prend un GPS pour ne pas se retrouver par erreur en Birmanie ou en Corée du nord'', et ça ne faisait pas du tout partie du planning. Mais après quelques rencontres de voyageurs qui en venaient, l'idée avait germé... Le pays s'ouvre tout juste au tourisme (500 000 visas par an), et il semble qu'il faille profiter maintenant de notre présence dans la région pour y faire un crochet de 3 semaines. A priori, ce n'est pas dans 10 ans, quand le tourisme de masse sera arrivé qu'il faudra se réveiller...

On passe une nuit coté thaï, dans la ville de Mae Sot, après un voyage en bus plutôt éprouvant (le chauffeur de la dernière heure conduisait son bus dans la montagne comme s'il s'agissait d'une voiture de sport), l'hotel n'ayant été trouvé qu'avec l'aide fort bienvenue de Famous Ray qui a eu pitié de nous et nos gros sacs et nous a déposé avec son pick-up. Le gars est américain (très) et a un restaurant de burgers ainsi qu'une boutique de vélos d'occasion dont de belles pièces genre fixie fuji (rechercher Famous Ray's sur facebook, la casquette c'est lui). Je n'ai pas trop creusé le sujet, mais ces 2 boutiques m'ont eu l'air impliquées au moins dans du ''support your local people'', voire dans l'aide au réfugiés birmans. La ville abriterai 200 000 birmans et de nombreuses ONG sont sur place pour aider ce petit monde (raison pour laquelle le restau était rempli d'américains ?)

La frontière est une rivière, qui se traverse par le Burmese-Thaï friendship bridge, à pied. On a plutôt de la chance, la frontière est ouverte ce jour, et le sens de circulation du jour sur la route de montagne est le bon aussi (la route est telle qu'il y a une circulation alternée, jour par jour). On fait cette route en taxi partagé. Le premier contact avec la route birmane n'est pas trop sympa, notamment du fait des nombreux checkpoint militaires (on laissera en route 3 photocopies de nos passeports... L'arrivée n'est égalelement pas trop engageante, seul le 3ème hôtel ayant de la place pour nous (mais une chambre immense)

Un peu de vie sur le fleuve à Mawlamyine
Le moine, toujours à la meilleure place
La chambre ''familiale'', environ 60m2 dans une maison de type colonial
Le pont frontière entre Mae Sot et Miyawaddy