L'arrivée à Bagan n'est pas la plus simple, la ville n'étant pas le terminus du bus de nuit, l'horaire d'arrivée est plutôt incongru : 4h30 du matin. Les chauffeurs sont quand même nombreux à la gare routière, on négocie avec un, qui à cette heure ne peut pas utiliser le faux argument classique des bouchons et qui joue donc la carte de la distance. Une fois OK sur le prix, il nous envoie vers un collègue et sa ... calèche. Euh ben non, 14km annoncés, à cette heure, à 4 dans le potage et tassés, çà ne marche pas... Renégociation avec un gars, on arrive au même prix pour la toyota break habituelle, avec un autre chauffeur. C'est quelque chose dont on commence à avoir l'habitude en Birmanie, celui qui propose le taxi n'est pas souvent le chauffeur, notamment lors de l'arrivée à la gare routière de Rangoon, le chauffeur supposé a fait 200m jusqu'au café ou était le chauffeur réel... Tout cela explique peut-être la chèreté des taxi/tuktuk/trikshaw, il faut aussi faire vivre le négociateur/rabatteur.
En chemin vers l'hôtel on est arrêté pour payer l'entrée dans la ''history zone'', 15$/adulte, valable 5 jours.
Bagan est appelée la ville aux 4000 temples, ce qui est très exagéré, car c'est bien trop petit pour être appelé 'ville'... Pour les gens comme moi qui n'ont pas lu le guide, la surprise vient de l'environnement, car c'est plutôt désertique, sablonneux et avec la chaleur qui va avec (la saison humide avait commencé à Yangon, on n'avait donc pas eu trop chaud). Ici, c'est le pic de chaleur avant que la saison humide ne commence, et c'est donc la basse saison touristique. Le faible nombre de touristes, ajouté à la multitude de temple, fait que l'on aura la chance d'être tout seuls dans les temples, certains étant même fermés lors de notre premier passage, le gardien/vendeur de souvenirs devait faire du business ailleurs.
Parmi les 4000 (j'avoue, on n'a pas vérifié), la plupart est du 10/11/12ème siècle. Beaucoup sont difficilement accessibles, les abords non défrichés ou les chemins disparus.